La ministre de la santé et de l’hygiène publique entourée de ses plus proches collaborateurs et partenaires (Les représentant-pays de l’Oms et d’Onusida) Dr Raymonde GOUDOU COFFIE était face à la presse le jeudi 04 Mai 2017 dans un complexe hôtelier d’Abidjan-plateau (Tiama) pour un petit déjeuner-débat qui a mobilisé l’ensemble de la presse nationale et internationale.
L’objectif de cette rencontre était clairement affiché: mieux expliquer aux journalistes ce qui se fait au ministère de la santé et de l’hygiène publique pour l’amélioration de l’offre de santé aux populations ivoiriennes. Et pour la circonstance, la Ministre GOUDOU COFFIE n’a pas eu la langue de bois.
A l’aise, décontractée et abordant les sujets les uns après les autres avec franchise, dans un discours sans-faux fuyants, Raymonde Goudou a marqué son attachement au concept de ‘’Ma santé, ma vie’’ qui résume l’importance de la prévention, car, dira-t-elle, « il vaut mieux prévenir que guérir ». Dans son propos liminaire, Raymonde GOUDOU COFFIE a mis en évidence les avancées notables réalisées dans le domaine de la santé depuis l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara. Plusieurs points ont ainsi été relevés.
Entre autres, au niveau infrastructurel, la construction de plusieurs centres de santé. A ce jour, la Côte d’Ivoire compte 1910 établissements sanitaires primaires de premiers contacts, 17 établissements sanitaires secondaires (17 Chr, 88 hôpitaux généraux) et 5 Chu. Il y a aussi plus de 9 cliniques mobiles et bien d’autres acquis qui ont permis de faire passer la proportion de population vivant à moins de 5 km d’un centre de santé de 44% en 2012 à 67% en 2015.
Outre ces acquis, l’on notera également, l’augmentation du budget de la lutte contre le Vih/Sida qui est passé de 4.2 milliards Fcfa à 21 milliards Fcfa. Et ce n’est pas tout. Au niveau des ressources humaines, l’augmentation des salaires et la révision des indices salariaux de 400 points pour les salariés et 150 points pour les autres. Côté recrutement des agents de santé, l’effectif est passé de 19.993 en 2012 à 23.999 en 2015.
Et Raymonde GOUDOU COFFIE d’indiquer « Ce n’est pas moi qui choisit, j’exprime les besoins et c’est la Fonction publique qui recrute.» Soulignant au passage, « tant qu’il y aura des grèves et des blocages à l’université, on n’aura pas de médecins encore moins de spécialistes.» Au niveau de l’offre de soins, la ministre est revenue sur les différentes campagnes de démoustication et sur les sensibilisations liées à l’interdiction de fumer dans les lieux publics.
Des mesures fortes pour un système plus rassurant
La destruction, le 3 mai 2017 du célèbre marché de médicaments nommé Roxy est un motif de satisfaction. A la question de savoir pourquoi, c’est maintenant que ce marché est détruit, Raymonde GOUDOU COFFIE a répondu qu’il fallait d’abord sensibiliser avant de passer à la répression. D’autant que, dira-t-elle, il ne s’agit de détruire pour faire un effet d’annonce, mais il s’agit de faire en sorte que cette destruction soit pérenne, « c’est-à-dire prendre les dispositions pour que les activités de vente illicite qui se passait sur ce site ne se reproduisent pas. »
Elle a donc donné l’assurance que Roxy, c’est bel et bien fini. A propos du désordre au niveau des cliniques privées, Mme le Ministre a souligné là aussi qu’elle continue de sensibiliser, afin que les responsables de ces structures se conforment à la réglementation, car estime-t-elle, « ce qui nous tue, c’est le non-respect de la réglementation.» Et justement à ce propos, la ministre a annoncé que dans un futur proche, les cliniques non autorisées seront fermées.
Parce que reconnaît-elle « ces cliniques clandestines (chinoises) N’apparaissent nulle part dans la pyramide sanitaire de la Côte d’Ivoire. » Au total, ce déjeuner-débat aura permis à la ministre Raymonde GOUDOU COFFIE de passer en revue tous les sujets et d’annoncer d’importantes mesures pour améliorer l’offre de santé. Notons qu’une visite des Chu de Treichville, de Cocody et de l’hôpital général de Marcory ont permis aux journalistes de constater de visu, les réalisations ainsi que les chantiers en cours au niveau de ces centres de santé.