Lutte contre le VIH/SIDA/ la Première Dame, Dominique Ouattara, Ambassadeur spécial de l’ONUSIDA à l’Assemblée Générale des Nations-Unies à New-York : « La Côte d’Ivoire a enregistré des progrès importants en matière de lutte contre le SIDA
La Première Dame, Dominique Ouattara, par ailleurs, Ambassadeur spécial de l’ONUSIDA pour l’Elimination de la Transmission Mère-Enfant du VIH et pour la promotion du traitement pédiatrique s’est exprimée, le mercredi 08 juin 2016 à la réunion de haut niveau de l’Assemblée Générale des Nations-Unies à New-York. Madame Dominique Ouattara a lancé un appel à la création d’un partenariat mondial en vue de vaincre les disparités dans l’accès aux traitements antirétroviraux entre les pays du nord et ceux du sud.
Monsieur le Président de l’Assemblée Générale,
Monsieur le Secrétaire Général,
Monsieur le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA,
Excellences Mesdames et Messieurs,
Je suis très honorée de prendre la parole devant cette auguste assemblée, au nom de mon pays, la Côte d’Ivoire et en ma qualité d’Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA, à l’occasion de cette réunion de Haut Niveau.
Avant tout propos, permettez-moi de vous transmettre les chaleureuses salutations du Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Alassane OUATTARA.
Cette rencontre est d’une importance capitale pour nos pays, puisqu’elle a pour objectif d’arriver à relever les défis encore existants, pour mettre fin à l’épidémie du sida dans le monde.
En effet, malgré les progrès notables enregistrés ces dernières années, la pandémie continue de faire d’innombrables victimes, notamment parmi les femmes, les jeunes et les enfants. Il s’agit d’une situation inacceptable, qui exige un important investissement, en vue d’atteindre l’objectif de l’élimination du sida d’ici à 2030.
Monsieur le Président,
Je voudrais à présent, rappeler le fort engagement de mon pays la Côte d’Ivoire, et en particulier celui du Président Alassane OUATTARA, qui a permis d’obtenir des progrès notables dans la lutte contre la pandémie du sida en Côte d’Ivoire. Et c’est à cet effet, qu’il a déclaré, et je cite :
« Nous devrons « aller plus vite » sur la question du traitement en Côte d’Ivoire, en faisant en sorte que les autres 50% qui ne sont pas encore sous traitement, puissent y avoir accès. Pour cela, j’ai décidé d’octroyer des ressources additionnelles.
Je souhaiterais que la « pérennisation » des acquis soit une réalité dans notre pays et dans la sous-région, en réduisant considérablement notre dépendance financière vis-à-vis de l’extérieur et, en permettant à l’Afrique de « produire son médicament. »
Mesdames et Messieurs,
Avec cet engagement du Gouvernement ivoirien, ainsi que le concours des partenaires et de la communauté internationale, notre pays a déjà enregistré des progrès importants en matière de lutte contre le sida, même s’il reste encore beaucoup à faire.
Les nouvelles infections à VIH ont diminué de plus de 50%, passant de 52 000 en 2000, à 25 000 en 2014.
Pour ce qui est de l’accès au traitement, plus de 150 000 personnes vivant avec le VIH, sont sous antirétroviraux.
Le pourcentage de femmes enceintes séropositives qui reçoivent des antirétroviraux, a fait un bond significatif, passant de 46% en 2012, à 80% en 2014.
En matière de lutte contre la stigmatisation et la discrimination, la Côte d’Ivoire a adopté une loi spécifique pour la protection des personnes vivant avec le VIH/Sida.
L’obtention de ces résultats notables, a d’ailleurs suscité la réaction de Monsieur Michel SIDIBE, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, qui a déclaré :
« La Côte d’Ivoire peut être l’un des premiers pays de l’Afrique de l’Ouest à éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant, avec un peu plus d’effort ».
Mesdames et Messieurs,
En ce qui me concerne, j’en appelle à la construction d’un partenariat mondial fort, en vue de mettre en œuvre des actions coordonnées et en synergie, pour qu’au cours des prochaines années, nous puissions venir à bout de l’épidémie du sida.
Je reste en effet, convaincue que notre action commune permettra de faciliter un accès équitable au traitement antirétroviral. Cette étape est vitale pour combler le fossé pédiatrique de traitement du VIH, et constitue un des piliers de l’objectif de l’ONUSIDA à savoir :
90% d’enfants dépistés, 90% d’enfants sous traitement, 90% de charge virale supprimée.
J’en appelle donc à une mobilisation de tous et à un engagement de chacun, pour la recherche de solutions locales, incluant entre autre :
La production d’antirétroviraux de qualité et accessibles à tous,
Et la mise en place de méthodes innovantes de sensibilisation et de prévention, orientée de façon particulière vers la jeunesse.
Monsieur le Président,
Pour terminer, nous espérons que les recommandations de la réunion internationale des Ministres de la Santé, sur la fin du sida pédiatrique, qui s’est tenue le 10 mai dernier à Abidjan, seront incluses dans la Déclaration Politique Finale.
Il s’agit d’une contribution majeure de l’Afrique, qui manifeste ainsi, son engagement, et la grande priorité qu’elle accorde au traitement pédiatrique du VIH.
Je vous remercie de votre aimable attention.