EXPOSE LIMINAIRE
Depuis un certain temps, la presse se fait l’écho des menaces de grèves du syndicat des Ex-
déflatés de la Santé dans les CHU et autres établissements sanitaires.
Cette attitude du syndicat se justifierait par un différend qui l’oppose à son employeur
l’ANEH- CI. Pour une meilleure compréhension par les uns et par les autres de ce problème
qui défraie la chronique, nous allons vous faire un bref rappel historique et vous faire part
de la situation actuelle qui prévaut.
Dans le cadre des programmes d’ajustement structurels (PAS), la Côte d’Ivoire a procédé en 1998 à la déflation de 14000 agents journaliers, payés directement par le Trésor Public, en vue de réduire la masse salariale.
Mais, compte tenu de l’utilité de ces personnes dans le fonctionnement des établissements sanitaires, l’Etat qui n’a pas voulu abandonné subitement des pères de famille, a rappelé 2601 agents déflatés dont la gestion et la rémunération ont été confiées à des entreprises privées de prestation de service. Il s’agissait des manœuvres, des gardiens, des brancardiers et des garçons et filles de salle.
La situation actuelle révèle que 1250 de ces agents sont encore en activité dans les structures. A cet effectif, s’est ajouté de nouveaux agents engagés par contrats conclus avec les sociétés prestataires, portant ainsi le nombre total à 1401 agents.
Malgré leur utilité, la présence des ex-déflatés est source de conflits. En effet, les problèmes proviennent des grèves récurrentes de ces personnes pour mauvaise gestion de leur salaire (retard de paiement, non versement part du à la CNPS, licenciement abusif, non déclaration à la CNPS).
La Ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida a déjà reçu en audience les intéressés le jeudi 4 décembre 2014. Ils ont souhaité rencontré le PM en personne et la Ministre a introduit un courrier dans ce sens le 08 décembre 2014. Alors qu’en principe, ces agents devraient adresser leur requête au Ministre en charge du travail dont dépend leur employeur. Car le différend qui les oppose à ces sociétés relève purement et simplement du code du travail.
Et d’ailleurs, les accusations portées contre ces sociétés ne sont pas reconnues par celles-ci.
Une des sociétés a même saisi l’inspection du travail qui a débouté ces agents au motif que
leurs différentes grèves sont illégales.
Dès cet instant, le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida ne doit plus être
Interpellé car il joue positivement sa partition dans cette relation tripartite à savoir
PRESTATAIRE – AGENTS – BENEFICIAIRE.
En conclusion, Il faut noter que ces grèves à répétition perturbent le bon fonctionnement des structures sanitaires qui ne sont pas responsables de la gestion administrative et financière de ces Ex-déflatés. Par conséquent, le Ministère de la Santé et de la lutte Contre le Sida se donne désormais le droit de réagir à chaque fois qu’il sera interpellé. Aussi, le Ministère rappelle-t-il que :
- Plus jamais une structure sanitaire ne servira de lieu de manifestation et de gestion de conflit, encore moins un endroit où se développent la violence et la haine autour des malades.
- L’hôpital reste et demeure un lieu où doit régner le calme et la sérénité, où l’hygiène et la salubrité doivent être de rigueur.
Le Ministère de la Santé et la Lutte contre le Sida exhorte les uns et les autres à plus de responsabilité et à utiliser le dialogue dans les différends qui les opposent.
Et c’est seulement par cette voie du dialogue que nous a enseigné le père fondateur de la Nation ivoirienne feu le Président Félix HOUPHOUET BOIGNY et que SEM le Président de la République Alassane OUATTARA continue de perpétuer dans l’esprit de chacun d’entre nous, que nous pouvons atteindre les résultats attendus dans un camp comme dans l’autre.
Je vous remercie.