MINISTERE DE LA SANTE ET REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA Union – Discipline – Travail
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INSTITUT NATIONAL D’HYGIENE PUBLIQUE
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Abidjan, le 9 janvier 2015
POINT DE PRESSE
Objet : Epidémie de choléra en Côte d’Ivoire
Propos liminaire.
Mesdames et Messieurs les journalistes, je voudrais vous remercier pour avoir répondu favorablement à l’invitation de Madame la Ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, le Dr Raymonde GOUDOU COFFIE, qui nous a mandaté en notre qualité de Directeur de l’INHP en charge de la gestion des épidémies en Côte d’Ivoire
Cette invitation répond à la nécessité pour nous, d’informer la population sur l’évolution actuelle de l’épidémie de choléra qui sévit dans certains districts sanitaires de la Côte d’Ivoire.
En effet, depuis le début du mois d’octobre de l’année 2014 (semaine 41), une épidémie de choléra s’est déclarée à Abidjan dans le district sanitaire de Koumassi Port Bouet Vridi. L’épidémie s’est ensuite propagée dans les districts sanitaires de Yopougon est, Adjamé- Plateau- Attécoubé, Yopougon Ouest, Cocody Bingerville, Fresco, Grand Lahou et Divo.
A ce jour, 264 cas ont été notifiés dont 19 décès soit une létalité globale de 7,2% dans les huit districts sanitaires touchés.
Il faut rappeler que le choléra est une maladie infectieuse très contagieuse qui se transmet à l’homme par contact manuel direct avec un porteur sain, un malade ou un cadavre, mais surtout par l’intermédiaire de l’eau de boisson ou des aliments contaminés par les matières fécales des malades. C’est une affection grave qui provoque des épidémies meurtrières ce qui nécessite une réponse urgente et appropriée.
C’est pourquoi, dès la notification des premiers cas, les mesures suivantes ont été mises en place dans les districts touchés pour protéger les populations :
1) La prise en charge gratuite de tous les cas.
2) Le renforcement de la surveillance épidémiologique et l’investigation des cas
3) La désinfection des ménages des malades
4) La sensibilisation des populations sur les mesures de prévention.
L’épidémie connait à ce jour une évolution favorable. En effet, sur les 8 districts atteints, 3 continuent d’enregistrer encore quelques des cas. Ce sont les districts de Koumassi Port Bouet Vridi, Grand Lahou et Divo.
Il faut préciser que dans le district sanitaire de Divo, l’épidémie est de survenue récente (fin de l’année 2014) dans la localité de Tabléguikou située à 12 km de Divo. Selon les investigations qui ont été menées, la consommation de l’eau de puits et des marigots probablement souillés seraient à l’origine de la survenue de l’épidémie. A cet effet, les autorités administratives et sanitaires ont recommandé la fermeture de ces sources douteuses Et procèdent actuellement à l’approvisionnement en eau potable aux populations des localités concernées.
C’est le lieu d’attirer l’attention des populations sur le respect de ces mesures notamment la non consommation de ces eaux et également le respect des autres mesures de prévention que je voudrais rappeler :
Nous invitons les populations à respecter les mesures préconisées par les services de santé afin de rompre très rapidement la chaine de transmission de la maladie.
Pour terminer, nous demandons à toute personne faisant une diarrhée avec vomissement soit immédiatement dans un centre de santé le plus proche pour être pris en charge.
La prise en charge précoce est gage de guérison certaine.
Mesdames et Messieurs, je vous remercie.
Pr DGNAN N’Cho Simplice
Directeur de l’Institut National d’Hygiène Publique.
