MSLS à 1er Symposium Franco-Ivoirien de cancérologie

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ; Monsieur le Ministre des Affaires Présidentielles Du Président de la République de Côte d’Ivoire, Président du Symposium ; Mesdames et messieurs, Honorables Députés ; Madame le Directeur de Cabinet de la Première Dame ; Madame la Présidente de l’Université Félix Houphouët-Boigny, Co-Présidente Scientifique du Symposium ; Madame et messieurs, les Doyens des UFR des Sciences Médicales, Pharmaceutiques, Odontostomatologie ; Monsieur le Chef du Pôle Médecine et Cancérologie de l’Hôpital Américain de Paris ; (2) Mesdames et Messieurs, Médecins, Chirurgiens de l’Hôpital Américain de Paris ; Mesdames et Messieurs, Eminents Professeurs de cancérologie de la Sous-région (Congo, Mali, Bénin, Burkina Faso) ; Monsieur le Président Scientifique du 1er Symposium Franco-Ivoirien ; Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires au Développement ; Mesdames et Messieurs les Directeurs des EPN, des Directeurs centraux et de programme de santé ; Monsieur le Directeur Coordinateur du Programme National de Lutte contre le Cancer ; Mesdames et Messieurs, les représentants des Laboratoires Pharmaceutiques ; (3) Mesdames et Messieurs les membres des organisations non gouvernementales ; Madame la Présidente du comité d’organisation du 1er Symposium Franco-Ivoirien de cancérologie; Mesdames et Messieurs les membres du comité d’organisation Mesdames et Messieurs les Professeurs ; Mesdames et Messieurs les journalistes ; Honorables invités ; La Côte d’Ivoire, notre pays, s’honore d’abriter le premier Symposium Franco-Ivoirien de Cancérologie ce samedi 24 mai 2014. Ce symposium qui est le fruit de l’étroite collaboration des cancérologues ivoiriens et français, et partant de la volonté de nos deux pays, témoigne de l’excellence des relations entre la Côte d’Ivoire et la France. Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France, c’est le lieu pour moi de vous exprimer toute ma reconnaissance pour les actions d’accompagnement dans le domaine de la santé que vous menez dans notre pays. Il n’y a pas longtemps nous avons signé une convention pour la réhabilitation et l’équipement du CHU de Yopougon grâce à votre pays. Aujourd’hui encore, ce sont des experts français qui viennent nous soutenir dans la résolution des problèmes de cancer que rencontre la Côte d’Ivoire. Soyez-en infiniment remercié. Quant à vous éminents participants des pays africains frères, je voudrais également saluer votre présence et vous dire combien nous sommes heureux de votre participation, qui est le gage de la coopération sud-sud. Mesdames et Messieurs Le thème du Symposium « Quelle cancérologie pour demain en Côte d’Ivoire » répond à la volonté de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, d’améliorer la lutte contre le cancer en Côte d’Ivoire. Nous saisissons cette opportunité pour le remercier pour son grand humanisme et pour son implication personnelle dans la prise en charge totale des malades en Côte d’Ivoire, et plus spécifiquement ceux atteints de cancer. Je voudrais remercier également le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Daniel KABLAN DUNCUN pour sa sollicitude et son soutien sans faille aux actions visant l’amélioration de la santé des ivoiriens. Mesdames et Messieurs, Conduire une réflexion scientifique et médicale sur le cancer est d’importance capitale. Le cancer est devenu un véritable problème de santé publique dans le monde et particulièrement en Afrique, en raison entre autres, du jeune âge des populations atteintes, des stades tardifs au diagnostic et des difficultés d’accès aux traitements anticancéreux. Il est à l’origine de nombreux décès dans la Région africaine où près de 12,4% des 804 millions d’habitants développent un cancer avant d’atteindre l’âge de 75 ans. En Côte d’Ivoire, cette maladie tue les populations en silence. Les derniers chiffres du registre du cancer publiés donnent par fréquence les 5 principaux types de cancers : • le cancer du sein 19,9%, • le cancer du foie 15,4%, • le cancer du col de l’utérus 10,4%, • le cancer de la prostate 9,3% et les hémopathies malignes 7,2%. En 2012, l’on enregistrait 12 002 cas de nouveaux cancers. L’absence de radiothérapie dans notre pays entraine le déplacement des patients dans les hôpitaux de pays africains frontaliers (Ghana), de pays du Maghreb (Maroc, Tunisie), ou de pays européens dont l’Hôpital Américain de Paris et l’Institut d’Oncologie des Hauts de Seine (France). Le Gouvernement reste extrêmement sensible à la problématique du cancer et déploie d’importants efforts dans ce sens. A preuve, au cours de l’année 2013, il a assuré la prise en charge sanitaire des malades du cancer et autres maladies à hauteur de 300 millions de Fcfa. Il a aussi démarré les travaux de construction du centre de médecine nucléaire et se propose pour l’année 2014, d’entamer la construction d’un centre de radiothérapie et d’oncologie médicale dont l’étude de faisabilité est disponible. L’Etat a par ailleurs soutenu et encouragé la création de l’unité d’immunohistochimie à Abidjan, que j’ai eu l’honneur d’inaugurer récemment. Il est également envisagé la réduction des coûts des médicaments pour les rendre plus accessibles aux patients. Le projet de 01Couverture Maladie Universelle (CMU), qui va prendre effet en 2015, pourrait constituer une réponse idoine à l’allègement des charges liées à la maladie. Nous n’oublions pas d’indiquer que des activités opérationnelles ont été conduites sous le leadership du Ministère de la santé et de la lutte contre le Sida, en liaison avec les partenaires au développement et des ONG. Il s’agit de campagnes de sensibilisation, de dépistage du cancer du col de l’utérus et le cancer et la vaccination contre le papilloma virus chez la jeune fille. La campagne de vaccination a démarré à Dabakala et à Katiola où 1000 jeunes filles de 9 à 13 ans ont été vaccinées. Cette campagne s’est étendue au district d’Abidjan, avec 1500 filles de la même tranche d’âge. Elle couvrira l’ensemble du territoire national. Le Programme Présidentiel d’Urgence mis en place par le Président de la République, pour répondre aux préoccupations des populations, en appuyant les ministères techniques est du « Pain Béni » pour le Ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida. Grâce à ce programme, nous réhabilitons des infrastructures sanitaires. Nous mettons les plateaux techniques aux normes. Nous renforçons les programmes contre les maladies non transmissibles, par le dépistage précoce. A travers ces projets et toutes les actions de terrain initiés, le Gouvernement affiche sa détermination à être aux côtés des malades et de leur apporter soutien et réconfort. C’est en soutien aux actions du Gouvernement que se tient à Abidjan, ce présent symposium. Il est donc impérieux, si nous voulons réduire le fardeau que représente le cancer au sein des populations, d’attirer non seulement l’attention de tous sur les facteurs de risques qui sont évitables par la prévention primaire, mais aussi la prévention secondaire, à travers le dépistage Il nous appartient également d’améliorer la prise en charge globale en mettant en place des plateaux techniques comprenant toutes les composantes scientifiques répondant à une meilleure approche du traitement. C’est pour répondre à ces différentes problématiques que la Côte d’Ivoire en partenariat avec l’hôpital Américain de Paris et l’Institut d’Oncologie des Hauts de Seine, a initié ce symposium. L’objectif recherché est de contribuer, aux travers de vos échanges scientifiques, au renforcement de la lutte contre le cancer en Côte d’Ivoire. L’occasion vous est donc donnée, au cours de ce Symposium, chers confrères et éminents professeurs, de confronter les expériences africaines à celles des confrères des pays développés, afin qu’au sortir de ce symposium, vous puissiez être informés sur les connaissances actuelles et répondre au mieux, à travers vos sous spécialités, aux besoins réels des populations. Pour ma part, je souhaiterais que les résultats de ces travaux qui se dérouleront à Abidjan, fassent l’objet de partage avec les autres Etats africains.. Mesdames et Messieurs, Je voudrais ici et maintenant rendre un hommage très appuyé à la Première Dame de côte d’Ivoire, Madame Dominique OUATTARA, pour ses actions contre le cancer pédiatrique; et surtout pour avoir facilité l’évacuation sanitaire et la prise en charge d’enfants et de leurs parents. J’adresse également mes remerciements à la Princesse LALLA SALMA du Royaume du Maroc qui a fait don de lots de matériels et de médicaments au service de Pédiatrie du CHU de Treichville et que Madame la Première Dame Dominique OUATTARA appuie. Je voudrais également saluer la part très active jouée, par les laboratoires pharmaceutiques NOVARTIS ONCOLOGIE, HOFFMANN LA ROCHE, ASTRA ZENECA, PFIZER et AN Conseils, dans l’organisation parfaite du présent symposium que j’ai l’honneur d’ouvrir. Votre soutien à la réussite de cette manifestation démontre votre engagement dans la lutte contre le cancer. Soyez en remerciés. Je ne saurais terminer sans réitérer mes remerciements à tous ces éminents professeurs qui nous ont fait l’honneur d’honorer de leur présence ce symposium. Je n’oublie pas tous les participants qui ont effectué nombreux le déplacement, permettant ainsi à la Côte d’Ivoire, de se repositionner progressivement dans le monde scientifique, après ces années difficiles. Je vous souhaite un bon séjour en Côte d’Ivoire. Mesdames et Messieurs, Le chemin est long et court à la fois. Tout dépendra de notre pro-activité face aux défis de la maladie. En ce qui nous concerne en Côte d’Ivoire, le Gouvernement est engagé à s’appuyer sur les recommandations de ce symposium. C’est donc sur ces mots que je voudrais souhaiter plein succès à vos échanges, et je déclare ouvert, le 1er Symposium Franco-Ivoirien de cancérologie, édition 2014, à Abidjan. Je vous remercie. Et que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.